Ostéoporose : être en relation pour protéger ses os

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Rédigé par Estelle B. et publié le 22 août 2019

Les femmes après la ménopause sont particulièrement exposées au risque d’être atteinte d’ostéoporose. Si ce risque augmente avec l’âge, d’autres facteurs peuvent jouer un rôle important sur la santé des os, et notamment la qualité des relations sociales. Explications.

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Ostéoporose et vie sociale

L’ostéoporose, marquée par une dégradation de la densité osseuse entraînant des fractures ostéoporotiques, affecte le plus souvent les femmes après la ménopause. Au-delà de 80 ans, 70 % des femmes en France sont touchées par cette maladie osseuse, qui peut considérablement nuire à la qualité de vie et à l’autonomie.

Le statut hormonal, l’hygiène de vie ou encore l’alimentation ont été étudiés pour leur impact sur le développement et l’évolution de l’ostéoporose. Mais d’autres facteurs pourraient influencer la santé des os, et notamment l’environnement psychosocial. Des chercheurs se sont récemment intéressés à ce facteur psychologique et viennent de publier leurs conclusions dans la revue scientifique British Medical Journal.

Une vie sociale de qualité, une meilleure densité osseuse

Dans cette étude, les chercheurs ont étudié en détail le profil psychologique de 11 020 femmes de plus de 50 ans, en post-ménopause, qui ont répondu à un questionnaire destiné à évaluer leur niveau de stress psychosocial. Ce type de stress est notamment analysé selon trois critères :

  • La pression sociale, associée à des relations sociales de mauvaise qualité ;
  • Le soutien social, caractérisé au contraire par des relations sociales qualitatives ;
  • Le fonctionnement social, marqué par le niveau d’activité sociale (niveau faible à élevé).

Parallèlement, la santé osseuse des participantes a été analysée sur une période de 6 ans. Les résultats de l’étude révèlent que, lorsque la pression sociale augmente, la perte osseuse augmente également, en particulier au niveau des hanches. Ce critère de stress psychosocial serait le plus déterminant pour la santé des os chez les femmes post-ménopausées. De plus, un faible niveau d’activité sociale était associé à une baisse de la densité osseuse, en particulier au niveau du fémur et de la hanche.

Lutter contre le stress psychosocial pour éloigner l’ostéoporose

D’après ces résultats, le stress psychosocial pourrait ainsi augmenter le risque de fracture, liée à la dégradation de la densité osseuse, et donc à l’ostéoporose. La qualité de la vie sociale impacterait ainsi directement le risque d’ostéoporose.

Même si cette étude n’a porté que sur des femmes américaines, de telles données apportent un éclairage intéressant sur l’importance des relations sociales pour la santé des os. Les femmes doivent donc prendre un soin tout particulier à entretenir des relations de qualité avec d’autres personnes, non seulement pour réduire leur niveau de stress psychologique, mais aussi pour prendre soin de leurs os !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

– Psychosocial stress and bone loss among postmenopausal women: results from the Women’s Health Initiative. Follis, Shawna L. and al. 2019. BMJ. Consulté le 20 août 2019.