En 2024, l’ostéoporose demeure un enjeu de santé majeur, avec des implications distinctes pour les hommes et les femmes de plus de 50 ans. Faisons un point sur la situation et la prise en charge de l’ostéoporose en 2024.
Situation actuelle sur l’ostéoporose en 2024
L’ostéoporose se présente de façon différente chez l’homme et chez la femme. Entre 50 et 65 ans, une femme ménopausée peut perdre en moyenne de 1 à 2 % de son capital osseux, chaque année. Chez les hommes, ce processus survient plus tard, vers 60 ans, en raison d’une diminution de la testostérone. Les cas d’ostéoporose chez l’homme sont variables en fonction de plusieurs facteurs, essentiellement l’hygiène de vie et l’état de santé générale.
Avec l’âge, la diminution de la densité osseuse augmente le risque de fractures caractéristiques de l’ostéoporose. En 2019, c’est près de 4 millions de personnes qui sont atteintes de cette maladie, soit 5,5 % de la population. Par conséquent, environ 484 000 fractures de fragilité ont été recensées la même année, entraînant 180 000 hospitalisations liées à l’ostéoporose.
Selon l’INSERM, d’ici 2034, environ 610 000 personnes pourraient être touchées par cette maladie en augmentation constante. Soulignant l’importance de la prévention et de la gestion de l’ostéoporose dans les politiques de santé publique.
À noter : Tous les individus âgés ne vont pas forcément développer de l’ostéoporose, celle-ci concerne environ 1 femme sur 3 et 1 homme sur 6.
Prise en charge de l’ostéoporose en 2024
La prise en charge de l’ostéoporose se concentre sur la prévention et l’évaluation précoce du risque. Toutes les femmes doivent passer une densitométrie osseuse avant l’âge de 65 ans. Il en est de même pour tous les hommes avant 70 ans, afin d’évaluer leur risque personnel. Cet examen est remboursé par la Sécurité sociale. Il fournit une évaluation précise permettant la mise en place de mesures adaptées.
En prévention de l’ ostéoporose post-ménopausique, un bilan biologique approfondi est prescrit. Ce contrôle comprend divers paramètres : NFS, VS, CRP, créatininémie avec DFGe (CKD-EPI), ASAT, ALAT, GGT, PAL, TSH, vitamine D, calcémie corrigée, phosphatémie, électrophorèse des protéines sériques.
Des traitements sont prescrits en fonction des résultats. Pour guider les professionnels de la santé dans le choix des traitements, la HAS a actualisé la fiche de bon usage des médicaments de l’ostéoporose. Les frais liés à votre cure thermale peuvent être aussi pris en charge par l’Assurance Maladie. Ils comprennent notamment les frais médicaux et parfois les frais de transport ou d’hébergement.
Prévention de l’ostéoporose pour les hommes et les femmes
La prévention de l’ostéoporose chez les femmes et les hommes implique une approche multifactorielle. Pour les femmes, surtout celles présentant un risque de fracture de fragilité, un traitement devrait être envisagé. Il existe des possibilités de traitement anti-ostéoporose comme les bisphosphonates qui limitent la perte osseuse. Un traitement hormonal substitutif chez les femmes présentant un taux d’œstrogène trop bas est aussi envisageable.
Des mesures générales telles que l’arrêt du tabac, une consommation modérée d’alcool, une activité physique régulière et une alimentation riche en protéines et en calcium permettent de diminuer le risque d’ostéoporose chez les personnes de plus de 50 ans. En cas de carence en vitamine D, une supplémentation sur prescription médicale peut être nécessaire, surtout chez les personnes âgées qui ont tendance à moins s’exposer au soleil et à synthétiser moins efficacement la vitamine.
Camille V.
– Le traitement de l’ostéoporose www.ameli.fr. Consulté le 9 avril 2024.