Comment traiter ?


Ostéoporose secondaireOstéoporose primaireUne prise en charge insuffisante

Ostéoporose secondaire

En cas d’ostéoporose secondaire, le traitement de la cause est indispensable. Par exemple, il faudra si possible arrêter le traitement à l’origine de cette ostéoporose. Ceci permet de ralentir la perte osseuse mais il est souvent nécessaire d’y associer un traitement à visée spécifiquement osseuse, en particulier les bisphosphonates.

Ostéoporose primaire

Le traitement de l’ostéoporose primaire peut être envisagé en prévention primaire de complication fracturaire (avant que l’ostéoporose ne s’installe ou devant une ostéoporose densitométrique) ou en prévention secondaire (une fois une première fracture survenue). La prescription d’un traitement de l’ostéoporose est discutée en fonction :

  • de l’âge
  • de l’existence d’une fracture
  • du résultat de la densitométrie
  • du nombre des facteurs de risque de fracture associés

En cas de difficulté ou d’échec du traitement, l’avis d’un spécialiste (rhumatologue) est recommandé.

Chez les femmes proches de leur ménopause, le THS reste le traitement de première intention lorsqu’il existe des troubles climatériques (bouffées de chaleur, nervosité, sécheresse de la peau et des muqueuses…). Il est recommandé de le prescrire le moins longtemps possible à la plus petite dose efficace en réévaluant régulièrement le rapport bénéfice/risque individuel de chaque patiente. En dehors de cette situation, le THS ne sera proposé qu’en deuxième intention en cas d’échec, d’intolérance ou de contre-indications aux autres traitements.

Chez les autres femmes, un traitement est indiqué s’il existe une première fracture de fragilité liée à l’ostéoporose et une DMO inférieure à –2,5. Pour les femmes ayant une DMO (Densité Minérale Osseuse) entre -1 et -2,5, le traitement sera fonction du siège de la fracture, de l’âge de la patiente et de l’existence éventuelle d’autres facteurs de risque en sachant qu’un traitement sera d’autant plus indiqué qu’il s’agit d’une fracture vertébrale, que la patiente est âgée et que d’autres facteurs de risque sont présents.
En l’absence de fracture, c’est l’existence de facteurs de risque clinique qui justifie la réalisation d’une densitométrie. Là encore, son interprétation sera fonction du contexte clinique et de l’âge de la patiente, un traitement pouvant être indiqué si le risque de faire une fracture semble élevé dans les 5 à 10 ans à venir. L’association de ces traitements à une supplémentation en calcium-vitamine D peut être justifiée chez les femmes ayant des apports calciques quotidiens, ainsi qu’une exposition au soleil insuffisants.

Chez les femmes plus âgées (>80 ans), fragiles et/ou institutionalisées, la supplémentation en calcium et vitamine D devient le traitement de première intention et sa prescription doit être large. Chez les femmes à haut risque et/ou ayant déjà fait des fractures, on peut ajouter à ce traitement un bisphosphonate.

Chez le sujet recevant une corticothérapie et chez l’homme ostéoporotique, le traitement par bisphosphonates est le traitement de choix.

Une prise en charge insuffisante

Si de réels progrès ont été accomplis pour améliorer la prévention et le traitement de l’ostéoporose, trop peu de sujets âgés bénéficient de cette prise en charge. En particulier, les médecins travaillant en institution gériatrique devraient porter plus d’attention à la prévention de l’ostéoporose par le calcium et la vitamine D qui est efficace et peu coûteuse. De même, une partie importante des sujets âgés hospitalisés pour fracture ou chutes à répétition, ne bénéficient pas d’une évaluation osseuse et d’un traitement, alors que le risque de nouvelle fracture est de plus en plus élevé.